2020.01.22.. La Société du Centre des congrès de Québec
cherche des manutentionnaires et des monteurs de salle (Le Soleil, 22 janvier,
p. 23). L’avis de recherche de candidats insiste sur la multiplicité
des «événements» organisés au Centre, et sur l’appréciation des «organisateurs
d’événements» à l’égard du travail des équipes retenues jusqu’à maintenant,
travail essentiel au bon déroulement de «leurs événements». On abuse du mot «événement».
Mais il faut dire que l’abus n’a pas été dénoncé très souvent. L’Office
québécois de la langue n’aborde pas le sujet. Un traducteur, Frèdelin Leroux
fils, lui consacre un long article (Mots de tête, bis; 2013) et il aligne
plusieurs façons d’éviter sa déformation. L’Asulf affiche une courte fiche
corrective sur le sujet (www.asulf.org/evenement/). Les solutions de rechange proposées sont,
entre autres, manifestation, rendez-vous, activité, rencontre. Mais la question
posée par Leroux est toujours d’actualité : comment expliquer la logorrhée
d’«événements» dans l’avis relevé et dans les médias en général?
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Comment un «évènement» (au sens de «event») peut-il devenir un non-évènement? Dire«non-évènement», c'est porter un jugement sur une activité qui a eu lieu mais qui fut ratée. Désigner un congrès, une manifestation, une conférence publique qu'on organise du mot «évènement», c'est tenir pour acquis qu'ils seront réussis et qu'on pourra en parler après coup comme des «évènements». C'est vendre la peau de l'ours...
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