lundi 3 octobre 2022

Boost (2022)

2022-09-01. La station de radio Énergie Québec offre une matinale dont le nom est «Le Boost». Un courriel en fait part périodiquement à ses auditeurs (dont ce midi,1er septembre). La station francophone ne réussit pas à lui donner un nom français. Elle se rabat, effet de mode, sur un emprunt direct à l'anglais. Il est sans doute très difficile d'identifier un équivalent aussi court en français. Mais il y a des solutions de rechange: Coup de fouet, Survoltage, Relance, Dopage, Remontant, Stimulant, Requinque, Recharge, Stimulation... Les équivalents sont nombreux, mais le psittacisme domine toujours. Parviendra-t-on à convaincre Énergie Québec en lui adressant une prière en utilisant le mot : cessez de ‘booster’ le franglais!

Prendre soin (2022)

2022-09-02.  Je me suis longtemps amusé d’une expression qu’un voisin me lançait: «Bonne semaine et prends soin». Comme il venait des marches francophones du Canada, je traduisais in petto «Take care!». J’aperçois une plaquette récente d’Alain Vadeboncoeur dont le titre est Prendre soin au chevet du système de santé (Lux, 2022). L’auteur avait pourtant bien utilisé l’expression dans les premières pages : «prendre soin de ce système» (p. 12) et «Pour prendre soin des maux…» (p. 13). L’expression idiomatique française a été amputée et le titre semble inspiré de l’anglais. Le titre aurait pu être : Prendre soin du système de santé. En somme, l’éditeur aurait eu besoin d’un relecteur alerte et critique.

Autobus et autocar (2022)

2022-09-03.  Le Soleil retarde à l’occasion en matière de modernisation de la langue. Un article est coiffé de la manchette «Oubliez l’autobus» (3 sept., p. 3). Le mot y apparait neuf fois dans l’article contre un «autocar». Une illustration montre pourtant un véhicule garé devant un immeuble marqué «Gare d’autocars... ». Le reportage, signé par Simon Carmichael, porte sur le transport interurbain entre la capitale et la métropole. Or on utilise des autocars sur ces parcours. Les autobus sont réservés au transport urbain. On pardonnera aux citoyens lambda de confondre les deux, mais les médias et les journalistes devraient faires les distinctions. Surtout que les gares de Québec et de Montréal sont bel et bien identifiées Gare d’autocars de Sainte-Foy, depuis 1999, et Gare d’autocars de Montréal, depuis 2009.

Sugar daddy (2022)

2022-09-04. Une manchette du Journal de Québec en date du 29 août est fausse, En page de couverture, on lit : «Mon sugar daddy est un fraudeur» et, à la page 5, on lit le contraire : «Fraudeurs plutôt que Sugar Daddy». Il ne faut pas nommer une commission d’enquête pour clarifier la situation! Mais profitons de l’occasion pour aligner des mots qui pourraient servir au titreur à la prochaine occasion. Le professeur Meney (Dictionnnaire québécois-français) définit le «sugar daddy» comme un homme riche et âgé qui entretient une jeune femme ou un jeune homme. Le Robert & Collins suggère «vieux protecteur». Cela fait rétro. Meney propose «papa gâteau», «vieux lapin en sucre». Ce qui est plus alléchant. Alfred Gilder aligne «papi sucré», «renard argenté», «roquentin». Voilà!

Langue des politiques (2022)

2022-09-05. Six cents citoyennes et citoyens sont candidats à une députation et pour un poste de  ministre éventuellement. Ils disposent encore de quatre semaines pour évaluer l’attitude qui pourrait être la leur. Alain Borer, un essayiste français, a écrit à propos des politiques : «Ces messieurs {…] manquent à la langue française. Ils manquent à leur devoir de langue […] Par leur mépris ou leur incompétence à son égard, ils partagent […] ce déshonneur d’ignorer qu’ils avaient ou qu’ils ont à répondre de bien plus que d’eux-mêmes » (De quel amour blessée; réflexions…; Paris : Gallimard, 2015, p. 20). En somme, les  candidats sont-ils prêts à ajuster leur langage aux responsabilités qui seront les leurs s’ils sont élus?

La ou le Saskatchewan? (2022)

2022-09-06. On écrirait «Tuerie au Québec». Pourquoi écrit-on «#Tuerie en Saskatchewan»? (manchette du Journal de Québec, 6 sept.). Quand les entités politiques sont masculines (le Québec, le Pérou, le Zanzibar ou le Japon), on écrit «au Pérou», au «Zanzibar», etc. Si on a affaire à des pays «féminins» (la France, la Belgique, la Bolivie…), on dira «en France», «en Belgique»… En principe, le toponyme «Saskatchewan» est masculin comme l’est Québec (pays ou province). On devrait s’habituer à dire : «le Saskatchewan» et «au Saskatchewan». Aussi les médias devraient-ils faire un effort de correction. Cependant, il serait normal qu’on utilise l’expression «la Saskatchewan» pour désigner la rivière et les deux affluents qui l’alimentent.

Soi-disant ? (2022)

2022-09-07. On emploie souvent la locution adjectivale «soi-disant» de manière fantaisiste. Un exemple? La chroniqueuse Marie-Ève Doyon écrit un article (Le J. de Qc, 7 septembre, p. 23) à propos du nombre d’immigrants que le Québec pourrait accueillir en une année et elle pose la question : pourquoi en limiter le nombre? Oublions les choix possibles. Mais la réponse «Soi disant pour protéger le français» est incorrecte. La locution ne s’applique qu’à des personnes qui prétendent être telle ou telle chose. Ici, elle prend le sens de «Sous le prétexte de…» ou simplement de «Parce qu’on veut protéger le français» ou «Afin de protéger..». Somme toute, on a affaire à un solécisme. 

Poilièvre... au Saskatchewan (2022)

2022-09-09. Pierre Poilievre sera proclamé chef du Parti conservateur du Canada au cours des prochaines heures. Le patronyme, privé d’accent grave en son milieu, est l’illustration de l’efficacité des pratiques canadiennes d’intégration. Les ancêtres du politique émigrèrent de France (Loire) à l’Ouest du Canada au tournant de 1900. Le patronyme s’écrivait, à n’en pas douter, Poilièvre, comme on le prononce encore. En quatre générations, de son arrière-grand-père, Joseph Constant Poilièvre à son père adoptif, Donald, en passant par son grand-père, Paul Michel, on l’a délesté de l’accent . Le phénomène constitue une confirmation du processus d’assimilation des francophones en sol canadien.

Provincial (2022)

2022-09-09. On lit chaque mois sur les relevés de compte des Caisses Desjardins : 1) Pension provinciale / RETRAITE QUEBEC SECTEUR PUBLIC, 2) Pension provinciale / RRQ RETRAITE QUEBEC, et 3) Sécurité de la vieillesse / CANADA. L’énumération est redondante. En principe, «pension provinciale» et «Québec Secteur public» signifient la même chose. Il faudrait choisir l’une ou l’autre appellation. Mais, par ailleurs, il y aurait tout lieu d’abandonner le qualificatif «provincial». Le substantif «province» ne désigne pas, en français, une entité constitutionnelle, mais des territoires historiques. Les «provinces» au Canada sont des États plus ou moins autonomes. Hélas! un cadenas à toute épreuve empêche la correction. Le modèle d’Ottawa est pourtant simple et on ne précise pas «Pension fédérale / sécurité de la vieillesse /CANADA»!

Un élève international ? (2022)

2022-09-10. Étude Secours compte parmi ses clients des élèves «internationaux» (Cahier publicitaire du J. de Qc, 10 sept., p. 20). Le qualificatif est pour le moins curieux. On aurait pu, à l’époque où les communications étaient plus difficiles, avoir des élèves «interurbains»! Les «internationaux» n'ont pas de prédécesseurs. Le mot pourrait cacher un relent de xénophobie. Le Capres (Consortium d’animation sur la persévérance… ) note : «Le terme d’étudiant étranger peut […] avoir une connotation négative en stigmatisant l’étudiant par rapport aux étudiants dits locaux ou natifs». Autrefois, le rural s’implantait en milieu urbain pour faire ses études. Il était mutatis mutandis un étranger. Il s’est intégré. On a pourtant conservé le mot rural. Et dorénavant, pourra-t-on continuer d’aller en vacances à l’étranger? 

Momentum (2022)

2022-09-11, Jean Charest a mordu la poussière. C’était inévitable. Dès le premier jour de la campagne, «le momentum s’est trouvé dans le camp de P. Poilièvre» (R. Pirro, le J. de Qc, 11 sept., p. 4). Momentum! Qu’est-ce que cela veut dire? Voici la liste d’équivalents proposés par Pierre Cardinal (Le VocabulAide; 2009) : vitesse, élan, erre, force, impulsion, dynamique, dynamisme, rythme, lancée; dynamique, essor, tempo, allure, cadence, marche, mouvement, course, ampleur; conditions / circonstances favorables, conjoncture favorable, moment opportun». On peut faire l’hypothèse que l’auteur de l’article n’y trouvera pas le mot idoine. Le momentum de la campagne du candidat aura été l’engrenage de circonstances, du vent ou du courant et des efforts partisans. Avec une telle signification, plus précise qu’en anglais, il y aura sans doute lieu d’intégrer le mot latin au français. Mais, dans l’immédiat, il faudra réécrire la phrase relevée. 

Poilievre ou Poilièvre ?

2022-09-12. Beau départ pour Pierre Poilièvre! Pardon : Poilievre, sans accent grave jusqu’à maintenant. Peut-être en permettra-t-il un pour les électeurs francophones et québécois. Il vient de déclarer que «le français occupait une place toute spéciale dans son cœur» et que son père, d’origine canadienne-française, lui «a transmis l’importance de préserver le français» (Le J. de Qc, 12 sept., p. 12). Une première illustration de son amour du français et de la conviction qu’il faut le conserver pourrait être la remise en place de l’accent abandonné. Le patronyme français s’écrivait et s’écrit toujours «Poilièvre outre-Atlantique. L’accent ne fera pas tache : la prononciation en tient déjà compte.

Tentativement ! (2022)

2022-09-14. Un courriel me parvient. J’y lis : «J’ai réservé tentativement» (un restaurant). Il y a vingt-cinq ou trente ans, un collègue du parlement fédéral utilisait l’expression «Je vais réserver tentativement telle ou telle date». J’ai rangé l’adverbe dans ma liste de xénisme. Voilà l’occasion de l’examiner. Le Multi en fait un anglicisme; idem du Français au bureau. La banque de dépannage note : «… l’adjectif 'tentatif' et l’adverbe 'tentativement' n’existent pas en français. […] l’adverbe 'tentativement' peut être remplacé, selon le contexte, par 'expérimentalement', 'provisoirement', 'à titre d’essai'». Le Grand Robert & Collins traduit «Tentatively» par «provisoirement». On pourrait dire aussi : «réserver pour l’instant… Bref, il est facile de remplacer l’expression.

Événement ! (2022)

2022-09-14. Le mot «événement» est devenu un mot passe-partout, un tic. Le moindre accident, le moindre incident, une pluie soudaine, un cambriolage, une crevaison, le bris d’une vitrine, la chute d’une branche sur le capot d’une voiture, une conférence, une table-ronde…, tout cela, par la grâce des médias, devient un ou des événements. Un jeune homme se fait-il assommer rue Saint-Joseph par un inconnu, le Journal de Québec (14 sept., p. 2) n'a, au clavier, à peine plus qu’un mot pour qualifier l’attaque, l’assaut, l’agression sournoise, les incidents : «hommes impliqués dans les événements», «les événements sont survenus», «bouleversés par les événements», «les événements doivent être mis au clair». Heureusement, la manchette est «Une lâche agression» et non «Un lâche événement»!

Notre futur ? (2022)

2022-09-15. Des journalistes s’improvisent traducteurs à l’occasion. Fabien Deglise traduit sans doute une citation du président de l’Ukraine tirée du Kyiv Independent. La libération de territoires occupés, aurait dit le président, «sauve nos habitants, nos cœurs, nos enfants et notre futur» (Le Devoir, 15 sept., p. B8). Le journaliste oublie la différence entre «futur» et «avenir». Selon l’Académie française : «’Avenir’ désigne une époque que connaîtront ceux qui vivent aujourd’hui, alors que ‘futur’ renvoie à un temps plus lointain, qui appartiendra aux générations qui nous suivront». Les linguistes de l’Académie affirment qu’employer ‘futur’ pour ‘avenir’ est un anglicisme qu’il convient de prescrire. C’est limpide. 

Ben plus rapide ! (2022)

2022-09-22. Bell adresse un feuillet publicitaire aux Québécois francophones (semaine du 18 septembre). La compagnie invite les abonnés et abonnées à internet à passer à Fibe Gigabit 1,5. Pour ce faire, on utilise l’accroche «Ben plus rapide. Pas plus cher». Il est vrai que nombre de Québécois prononcent «ben!» plutôt que «bien». Mais nombreux sont aussi ceux qui s’efforcent de bien prononcer l’adverbe et d’en respecter la graphie. Les locuteurs pris individuellement peuvent utiliser l’expression populaire. C’est leur choix. Mais le monde de la publicité et, plus généralement, les médias n’ont pas à répéter et à adouber une mauvaise prononciation. Ce faisant, Bell contribue à la perpétuation d’une mauvaise habitude de prononciation.

Temps supplémentaire (2022)

 2022-09-23. On sait, c’est un avis de l’Office québécois de la langue, que l’expression «temps supplémentaire» est à utiliser avec prudence. Nombreux sont ceux qui ont lu le bandeau : «Mettre fin au temps supplémentaire obligatoire» lors du Débat des chefs (vers 21 h le 22 septembre). L’Office rejette l’expression comme équivalent d’«overtime». Il propose plutôt «heures supplémentaires». Cependant, on y accepte «temps supplémentaire» pour parler d’une façon générale de «période de travail supplémentaire de durée indéterminée» (Vocabulaire des relations professionnelle; Micheline Lapointe-Giguère). En somme, si l’on se borne à «Mettre fin au temps supplémentaire», la manchette semble acceptable. Le temps supplémentaire est une notion toute théorique, mais, dans le quotidien, on fait «des heures supplémentaires». L’interprétation est-elle correcte?

Fun (2022)

2022-09-24. On n’a jamais de preuves certaines que les remarques adressées aux entreprises et qui visent la qualité de leurs messages publicitaires sont efficaces. Mais il arrive qu’on les remplace. En juin dernier, j’ai transmis une note aux Jardins de la Noblesse. L’accroche d’un placard publié dans le Journal de Québec (18 juin, p. 26) était «Ma grand-mère a plus de fun que la tienne. J’aurais pu proposer le remplacement du mot anglais «fun» par «plaisir». J’ai plutôt lancé l’idée de l’emploi de «fonne». On l’a sans doute ignorée en partie. Un nouveau message proclame : «Ma grand-mère est plus en forme ici». C’est déjà mieux. Mais reste à vaincre la majusculite (Les Jardins De La Noblesse) et à réécrire la phrase ambigüe : «Ici, nos résidents n’ont pas le temps de trouver le temps long et plus de temps pour rire et jaser» (page Facebook, 23 septembre).

Exclamation : Oh! My God (2022)

 2022-09-24. Un ami de l’Asulf (www.asulf.org) me demande si l’Association a déjà produit une capsule ou une fiche sur l’exclamation «oh! my God!». La réponse est non. Mais la question est l’occasion d’y regarder de près d’autant plus qu’une invitée, habituée de Radio-Canada, a lancé, il y a peu, l’exclamation sur les ondes. Deux observateurs ont épinglé l’expression par le passé: Jean Forest (Le Grand glossaire des anglicismes…, 2008) et Lionel Meney (Le Français québécois…, 2017). Ils le classent parmi les emprunts directs à l’anglais et ils notent que ses équivalents français sont «oh mon Dieu!» ou «oh! là! là!». Le Grand Robert & Collins traduit «my God!» par «mon Dieu!» comme on peut s’y attendre. En somme, l’emprunt est aisément remplaçable.

Régulier (2022)

2022-09-25. Les éditeurs de la revue Reflets (AQRP) tiennent à cultiver, trimestre après trimestre, l’anglicisme sémantique «régulier» (prix, tarif, programme...). Le mot est utilisé dix fois dans le numéro de septembre 2022 (p. 56-58). Les éditeurs devraient consulter la Banque de dépannage de l’Office québécois de la langue. Ils y liraient : «L’adjectif 'régulier' peut avoir plusieurs sens en français. Il peut signifier qu’une chose est conforme aux règles, qu’elle est symétrique, qu’elle a une vitesse, un rythme ou une intensité uniforme […] Toutefois, lorsqu’on l’utilise dans le sens de « courant », « ordinaire », « usuel » ou « normal », l’adjectif […] est un emprunt critiqué à l’anglais, puisqu’on lui prête alors le sens de l’adjectif 'regular'. On peut alors le remplacer, selon le contexte, par des adjectifs comme 'ordinaire', 'normal', 'standard', 'habituel' 'courant' et 'permanent'». La remarque vaut le détour. 

C'est pas évident! (2022)

Ce n'e2022-09-27. Les caricaturistes doivent faire des caricatures vivantes et significatives. Ils devraient aussi faire un effort en matière de langue. Une caricature de Côté est reprise dans le Soleil numérique (27 septembre). Quatre électeurs, l’un vivant dans une monarchie, un autre, en dictature, le troisième dans une théocratie et un dernier en régime démocratique. Les trois premiers constatent qu’il n’est pas «évident» pour eux d'aller voter. Le personnage du pays démocratique ne va pas jusqu’à dire qu’il est «évident» qu’il peut voter. Le caricaturiste n’a peut-être pas le réflexe de consulter un dictionnaire de difficultés de la langue avant de faire parler ses personnages. S’il l’avait fait, il aurait pu lire : «Ne pas être évident. […] Cette locution est familière. Dans un registre courant ou soutenu, on emploiera plutôt ‘ce n’est pas (chose) facile’…» (Multi dictionnaire…). L’originalité de la caricature ne souffrirait pas d’une expression de bonne tenue 

Cité (2022)

2022-09-28. L’Office du tourisme de Québec est devenu «Destination Québec cité» été 2021. À première vue, on fait le rapprochement avec «Quebec city». Donc un calque de l’anglais, tout à fait possible. Mais il y a plus sérieux. Le mot «cité» ne désigne que les territoires historiques, le cœur ou les quartiers centraux d’une ville depuis six siècles. Or le nouvel organisme inclut non seulement le Vieux-Québec, la cité si l’on veut, mais les villes et les MRC limitrophes. En somme, les dirigeants de l’ancien Office, s’ils ont inconsciemment adopté un calque, ont également erré sur le sens traditionnel et contemporain du mot «cité». Il y aurait lieu de corriger cette double faute le plus rapidement possible.

Centre d'achat ? (2022)

2022-09-29. Le réseau de l’emploi FullJobs, appellation très francophone! annonce un salon emplois et formations au #Centre d’achat Laurier Québec (le J. de Qc, 29 septembre, p. 19 et sur son site internet). On écrit : «Centre d’achat». On rappellera ici que cette expression est un calque de l’anglais (shopping center) et qu’en français on dit «centre commercial». Bref, il y aurait lieu d’écrire «Centre commercial Laurier Québec». Ce ne serait pas la première fois qu’on redresse le nom du Centre. Durant un quart de siècle, on le connut sous l’appellation «Place Laurier» même si les lieux ne présentaient pas de place publique, mais nombre de places de stationnement! Donc, au titre de l’amélioration du français en sol québécois, écrire «Centre commercial Laurier Québec» si l’on hésite à se limiter à «Laurier Québec».

Su'l fly (2022)

2022-09-30. Léandre Bergeron, auteur du Dictionnaire de la langue québécoise, aurait écrit : «… chef péquiste su’l flaille». Hugo Meunier (Urbania) écrit : «… chef péquiste su’l fly». (Le Soleil, 24 septembre, p. 39). Reste à savoir ce que l’expression recherchée veut dire. Pour cela, rien de mieux que de préciser le contexte : se garrocher sur un candidat en campagne dans l’espoir d’en obtenir une entrevue su’l fly. Les dictionnaires ignorent l’expression. Aussi faut-il se contenter d’hypothèses : entrevue rapide, impromptue, spontanée… À moins de consulter un dictionnaire de traduction. Surprise : on y traduit «on the fly» par «sur-le-champ» (Le Robert & Collins). L’auteur de l’article n’a donc rien inventé : il a calqué et franglisé l’expression anglaise. C’est une façon comme une autre d’enrichir le français!!!

Exclamations: Fuck!

2024.03.01. La chroniqueuse Josée Blanchette aime bien parsemer ses textes de mots anglais. L’habitude fait partie de son style. Dans le Dev...