lundi 30 décembre 2019

Recul de «Boxing day» (2019)

2019-12-29. Il semble bien que le Québec francophone remplace à grands pas l’expression «Boxing day». Un inventaire des annonces publiées dans les sept livraisons du Soleil (24 - 28 déc.) et dans le Journal de Québec (28) révèle une nette domination de l’expression «après Noël» et la marginalisation de l’expression anglaise. Cette dernière n’est retenue qu’à deux reprises dans les 38 placards publicitaires relevés. L’expression «après Noël» domine complètement (26 occurrences sur 38). Six entreprises utilisent à dix reprises des solutions de rechange («soldes des fêtes, super solde interfêtes, etc.). Le tableau n’est pas complet : il y manque, pour le moment, un relevé de l’utilisation des deux expressions concurrentes dans la métropole et dans les capitales régionales. Mais le progrès est patent grâce à l’Asulf, à l’OQLF et aussi à la conjoncture (la période des soldes s’allongeRecul ).

dimanche 15 décembre 2019

Abréviation: ... du St. Laurent? ou du St-Laurent?

Le degré d'anglicisation du Québec se mesure non seulement aux mots anglais utilisés, aux calques, aux exclamations américaines, mais aussi aux règles d'écriture. La raison sociale «Distillerie du St. Laurent» fait la part belle à l'hydronyme «St. Laurent» (Le Soleil, 14 déc., p. M66). La façon d'abréger ainsi le mot «saint» est anglaise. Le Ramat de la typographie précise qu'en anglais l'abréviation prend un point abréviatif. En français, on écrit plutôt «St» tout simplement. Le choix de l'entreprise est peut-être justifié par la vente des produits à l’étranger. Mais, ce faisant, on fait appel à une pratique critiquée de longue date. En 1967, G. Dagenais enseignait qu’on ne met pas de point si l'on veut abréger un nom et que sa dernière lettre s'y trouve. Ainsi en va-t-il pour no (numéro) et pour bd (boulevard). La règle vaut toujours. Reste à savoir si l’emploi de l'abréviation anglaise (St.) est rentable au point de l'emporter sur la pratique française : «St» tout court. Si on compte sur la clientèle laurentienne, il serait de mise de s'en tenir à la pratique observée en français

vendredi 6 décembre 2019

Salle à manger, mais non Salle à dîner

Alphonse Lusignan écrivait en 1890 : « Nous avons, sans en avoir besoin, emprunté aux Anglais, leur ‘dining-room’, que nous avons traduit par ‘salle à dîner. On ne dit pas salle à dîner … pas plus que salle à souper ou à déjeûner. On dit tout simplement salle à manger ». Une remarque semblable fut publiée par l’Office de la langue française en 1994 : « Nulle ‘salle à déjeuner’ le matin’, nulle ‘salle à souper’ le soir, nulle ‘salle à dîner’, non plus, sinon dans la langue de ce comte de Sandwich : ‘dining room’. Une seule salle sert à toute heure… la salle à manger… ». Malgré tout, on écrit encore en 2019 : «… son équipe… nettoie… les salles à diner…» (Le Soleil, 5 décembre, p. 4). On a maintenant des salles à manger spécialisées!

Exclamations: Fuck!

2024.03.01. La chroniqueuse Josée Blanchette aime bien parsemer ses textes de mots anglais. L’habitude fait partie de son style. Dans le Dev...