vendredi 2 septembre 2022

Barbier ou coiffeur 6 (2022)

2022-08-03. Surprise! KRWN Barbershop !et Salon de barbier KRWN! Une vague de vols rue Myrand révèle la renaissance à la fois d’un archaïsme et d’un anglicisme (Journal de Québec, 2 août, p. 6). Un barbier était autrefois celui qui faisait la barbe au rasoir à main. Depuis la disparition des perruques, la fonction est devenue celle des coiffeurs. De là l’observation de Gérard Dagenais : «Un homme qui dit ‘je vais chez mon barbier pour me faire donner un shampooing et me faire couper les cheveux’ commet un barbarisme sous l’influence de l’anglais, dont le mot ‘barber’ a le sens de ‘coiffeur pour homme». Au demeurant, un rapide détour par un dictionnaire anglais-français indique bien la traduction de «barber» : coiffeur et celle de «barbershop» : salon de coiffure. Le réseau des salons KRWN donne un fort mauvais exemple aux locuteurs préoccupés de la qualité du français et de son évolution.

Barbier et coiffeur (2022)

2022-08-03. Surprise! KRWN Barbershop !et Salon de barbier KRWN! Une vague de vols rue Myrand révèle la renaissance à la fois d’un archaïsme et d’un anglicisme (Journal de Québec, 2 août, p. 6). Un barbier était autrefois celui qui faisait la barbe au rasoir à main. Depuis la disparition des perruques, la fonction est devenue celle des coiffeurs. De là l’observation de Gérard Dagenais : «Un homme qui dit ‘je vais chez mon barbier pour me faire donner un shampooing et me faire couper les cheveux’ commet un barbarisme sous l’influence de l’anglais, dont le mot ‘barber’ a le sens de ‘coiffeur pour homme». Au demeurant, un rapide détour par un dictionnaire anglais-français indique bien la traduction de «barber» : coiffeur et celle de «barbershop» : salon de coiffure. Le réseau des salons KRWN donne un fort mauvais exemple aux locuteurs préoccupés de la qualité du français et de son évolution.

Juridiction ? ou Compétence? (2022)

2022-08-04. Il est difficile de se débarrasser de l’anglicisme «juridiction» pris au sens de pouvoir. Journalistes et commentateurs tombent souvent dans le panneau. Madame Judith Desmeules écrit : «L’enjeu est de juridiction provinciale» (Le Soleil numérique, 3 juillet). Elle parle du problème de l’usage de l’anglais par les employés d’un traversier reliant Saint-Joseph-de-la Rive à l’Isle-aux-Grues. Les mises en garde sont généralisées à l’égard de l’anglicisme sémantiques. On lit dans Multi dictionnaire : «Juridiction. Anglicisme au sens de compétence, autorité, ressort, territoire, champ d’application». Un correcteur alerte aurait pu corriger au plus près : «… de compétence provinciale».

 

Praticité (2022)

2022-08-05 Le chroniqueur économique Gérard Bérubé se sert d’un néologisme : «praticité». Il écrit : «… 38 % des détenteurs [de carte de crédit] utilisent leur carte à des fins de comptabilité, de praticité ou de construction d’un dossier» (Le Devoir, 4 août, p. B5) . À vue de nez, on traduit le mot «practicality» (établi à partir de «practice). L’équivalent français de ce dernier mot, «practice», est «pratique». Si l’on veut rendre l’idée d’état de ce qui est pratique, on devrait peut-être (observation d’un profane) écrire «praticalité» ou, si l’on veut respecter le mot racine, pratiqualité». Que vous en semble-t-il?

Un poste «régulier» ! (2022)

2022-08-07. L’Université Laval annonce un poste de professeur en sociologie de l’enfance et de la famille (Le Devoir, 6 août, p. A7). On y précise que le poste à pourvoir est un «poste régulier à temps complet». L’adjectif «régulier est jugé comme un anglicisme dans tous les répertoires correctifs (Banque de dépannage…, Multi dictionnaire, VocabulAide, Vocabulaire des relations professionnelles, Grand glossaire des anglicismes…) et dans les dictionnaires d’usage (Usito…). Mais tous ignorent l’expression «poste régulier». Tous? Pas tout à fait. La banque Termium (Ottawa) rend «regular position» par «poste régulier». Mais on épingle de manière quasi-unanime assemblée régulière, client régulier, employé régulier, essence régulière, format régulier, heures régulières, match régulier, membre régulier, modèle régulier, prix régulier, salaire régulier, séance régulière, taille régulière, yoghourt régulier, etc. C’est dire que «poste régulier» mériterait un regard critique. Sans doute pourrait-on voir si «poste permanent» ne conviendrait pas.

 

Loge-t-on un appel ? (2022)

2022-08-08. Il est vrai qu’en anglais on dit «to place a call» et non «to lodge a call». Quand on lit, comme c’est le cas dans le Journal de Québec (7 août, p. 9) : «Un appel a été logé à 13 h 37…», on peut hésiter à dire que voilà un autre anglicisme. Pierre Cardinal pense que l’expression est plutôt un canadianisme. Jean Forest, qui aligne pourtant 10 000 anglicismes courants au Québec, l’ignore. Il reste que le canadianisme entr’aperçu donne au verbe «loger», un sens qu’il n’a pas en français. Quand on dit «loger un appel téléphonique», l’héberge-t-on? Lui trouve-t-on un toit? Difficile à imaginer. On n’héberge pas un appel. On aurait affaire à une impropriété ou à un barbarisme. Les solutions de rechange ne manquent pas : faire un appel, passer un appel, téléphoner, appeler, donner ou recevoir un coup de fil. Et les ajuster à la phrase relevée, oeuvre d'un porte-parole de la Sûreté du Québec..

Partager activité et analyse ! (2022)

2022-08-08. On parle de manière spontanée, sans trop réfléchir aux mots utilisés. On répète les mots entendus. Le même phénomène de psittacisme transparait à l’écrit. En voici deux exemples des courriels du jour. Les OUI Québec invitent leurs membres à un méchoui et présentent l’activité comme «l’occasion […] de vous partager l’analyse…». La Sopoq (Société du patrimoine politique), de son côté, organise une rencontre à l’occasion de l’anniversaire de naissance de René Lévesque et lance : «N’hésitez pas à partager l’événement». Un petit détour par la Banque de dépannage linguistique aurait alerté les auteurs : « L’emploi du verbe partager, au sens de « communiquer », est déconseillé. Il est calqué sur l’anglais to share et on le critique … ». En somme, on aurait pu écrire plus correctement : «… de vous faire partager l’analyse» et «N’hésitez pas à publiciser l’activité».

Parade ou défilé ? (2022)

2022-08-09. La journaliste Marie-Ève Doyon ne fait pas de distinction entre les mots «parade» et «défilé» (Le Journal de Qc, 9 août, p. 19). Elle se sert indifféremment des deux. Le titreur de son côté opte pour le premier. Il est vrai qu’on les prend de plus en plus pour des synonymes. Cependant, le Multi dictionnaire proclame encore : «parade (du père Noël, de la Saint-Jean). Impropriété pour défilé». Lionel Meney observe «En français standard, au sens strict, le mot ‘parade’ désigne un défilé de militaires en grand tenue […]; cependant, le sens du mot semble s’élargir sous l’influence de l’angl.» (Dictionnaire québécois-français). Cependant, il n’est pas défendu de réserver «parade» à un défilé militaire. Une telle attitude illustre même un désir de conserver les deux mots et leurs différentes acceptions.

 

Véhicules en inventaire ? (2022)

2022-08-16.  À BérubéGNC (Rivière-du-Loup). De passage quelques jours à Rivière-du-Loup, j’ai eu l’occasion de lire l’Infodimanche datée du 10 août et votre placard publicitaire. On y lit : «Enfin! Plusieurs véhicules présentement en inventaire» (p. 9). Aussi surprenant que cela puisse paraître, le mot inventaire constitue dans le contexte un anglicisme. Le mot est pourtant français lorsqu’on le prend au sens de recensement du matériel ou des biens en magasin. Encore plus surprenant, le mot français qui s’impose et qu’on utilise en français est un mot d’origine anglaise : stock. En somme, il me semble qu’aux prochaines occasions, vous devriez écrire : «Plusieurs véhicules présentement en stock». Il va de soi que je vous invite à contre-vérifier mon observation à l’aide des dictionnaires français et de vos publicitaires.

No-show (2022)

2022-08-16. La journaliste Marie-Ève Cousineau (Le Devoir), parlant des patients infidèles à leurs rendez-vous, peut se contenter de l’expression anglaise. Elle écrit : «Près de 110 000 no-show…»(16 août). Cela doit rester une solution temporaire. Il est vrai que les dictionnaires de traduction suggèrent une locution comme traduction : «passager… spectateur qui ne se présente pas». Personne ne s’en contentera face à la taille du mot anglais. L’identification d’un équivalent revient aux locuteurs et aux professionnels de la langue. L’OQLF peine à aligner quelques suggestions. La journaliste est à quia et fournit une définition. Pourquoi pas ? des RVI, des «rendez-vous ignorés» ou, si l’on veut insister : des «rendez-vous volontairement ignorés», rendu par le sigle fantaisiste R2VI (le chiffre inséré fera un tabac!) ou par RVVI, un sigle fort traditionnel cependant.

 

Questionner la cohérence ! (2022)

2008-08-17. On peut questionner quelqu’un, le premier ministre, le maire de Québec... Mais on pourra difficilement questionner quelque chose : Pourtant, Mathieu Bock-Côté parvient à parler de ceux qui «questionnent» la cohérence de la CAQ (Le J. de Qc, 17 août). Une telle tournure n’est pas récente. Déjà, en 2009, Pierre Cardinal la relevait dans VocabulAide et il notait : «Sous l’influence originelle de l’anglais ‘to question something’». Madame Villers (Le Multi dictionnaire…) fait une remarque semblable : «questionner (une affirmation, un compte). Anglicisme au sens de ‘contester, douter de, mettre en doute’». Le chroniqueur peut exciper du fait que l’anglicisme fait son nid également en France. Mais ce n’est pas une raison d’y céder. Défenseur de la langue, MBC pourrait écrire : «À ceux qui doutent de la cohérence de la CAQ…» s’il tient au modèle de la phrase de départ.

Programmation ou programme ? (2022)

 2022-08-18. En français, on distingue habituellement les notions de «programmation» et de «programme». La première désigne l’élaboration d’un programme et la seconde, le calendrier ou le programme élaboré. Les organisateurs du 7e congrès des professionnels de l’information (2-4 novembre 2022) ignorent la distinction. Sous le titre «La programmation», ils écrivent : «Plus de 50 conférences et quatre colloques sont au programme. / La programmation complète est disponible sur le site web. […] Consultez la programmation régulièrement … […] il pourrait y avoir quelques changements mineurs à la programmation» (courriel diffusé le 18 août). Il est clair que le mot qui devrait avoir la préséance ou même l’exclusivité dans le message publicitaire devrait être «programme». Il ne faudrait pas négliger pour autant «programmation» et l'utiliser à bon escient lors du choix des membres du comité chargé de la programmation du 8e congrès.

Comté ou circonscription (2022)

 2022-08-22. Des élections générales auront lieu début octobre. Sébastien Tanguay, un collaborateur du Devoir, écrit «Une lutte à deux se dessine dans le comté de Lévis» (22 août, 1e p.). En 1970, on écrivait dans un cahier de l’Office de la langue française, à l’article Circonscription électorale : Division territoriale effectuée en vue d’élections. Formes fautives : ‘comté’, ‘district’. C’est à tort, mais pour des raisons historiques, que l’on utilise au Québec, sous l’influence de l’anglais, ces deux termes…» (Vocabulaire des élections, p. 11). Un demi-siècle plus tard, la même critique est notée dans le Multi dictionnaire de la langue française. Le mot survit ici en raison du voisinage du mot anglais County, toujours en usage aux États-Unis et au Canada. Son origine française lointaine sous la forme «conté», c’est-à-dire territoire d’un comte, ne doit pas expliquer sa résistance en sol québécois. Mieux aurait fallu écrire «… dans la circonscription de Lévis».

Dans le cadre de... (2022)

 2022-08-23. De manière impromptue, je rencontre à deux reprises la locution «dans le cadre de…». D’abord, dans un texte du journaliste Guillaume Saint-Pierre : «… Malouf a reçu des fonds publics dans le cadre du Programme…» (Le J. de Qc, 23 août, p. 15). Puis une observation de l’historien Raoul Lapointe : «… ce qui fait chic c’est […] d’insérer au cours de la conversation deux locutions prépositives qui affichent la haute culture d’un individu. Ce sont […] et ‘dans le cadre de’» (Des mots pittoresques et savoureux, c1988). Il y avait sans doute le snobisme dans les années 1980. Aujourd’hui, on déforme le sens de la locution. Recevoir une somme «dans le cadre» d’un programme signifie que le programme en prévoyait l’octroi au bénéficiaire. On dirait la même chose si le versement était fait dans le cadre d’un règlement ou d’une entente. Il aurait donc été plus juste d’écrire : … a reçu des fonds publics en vertu du Programme….

Lorsque questionné !? (2022)

2022-08-25. Les journalistes T. Laberge et O. Bossé écrivent «… Michel Bureau, lorsque questionné…» (Soleil numérique du 25 août). En bon français, surtout dans la presse, il serait mieux d’écrire «lorsqu’on l’a questionné». On lit dans le Multi dictionnaire, à l’article «Lorsque» : «la conjonction doit être suivie d’un verbe selon le linguiste Jean Darbelnet». Pour sa part, Lionel Meney note que l’ellipse «lorsqu’interrogé» serait inspirée de l’anglais «when asked et il propose à la place «lorsqu’il a été interrogé» ou «lorsqu’on l’a interrogé». Le raccourci est courant dans les médias d’ici. Les journalistes seraient bien avisés de consulter les grammairiens ou les linguistes du journal.

Paksak, la fondation (2022)

 2022-08-26. La fondation Paksac fait œuvre des plus utiles en fournissant des fournitures à des élèves des milieux défavorisés. Elle aurait pu aussi leur apprendre un mot français écrasé par le mot anglais «pack-sack» ou ses versions orthographiques (pacsac, paksac). Gaston Dulong a inséré le mot dans son Dictionnaire correctif du français au Canada publié en 1968. Louis-A. Bélisle fit de même dix ans plus tard (Dictionnaire nord-américain de la langue française). L’un et l’autre notèrent qu’on avait le mot «havresac» (adaptation d’un mot allemand, intégré au français avant la Conquête) ou l’expression «sac à dos». Bref, on a depuis longtemps un équivalent qu’on ignore et que la Fondation a négligé lors de sa mise sur pied en 2021. C’est regrettable.

Stop (2022)

 2022/08-27. À Mont-Royal, des activistes ont apposés des collants «Arrêt» sur les panneaux de circulation «Stop» (Le J. de Qc, 23 août, p. 18). On peut comprendre qu’ils veuillent faire respecter le français, langue commune, sur les panneaux. Ils se rappellent sans doute l’époque où on affichait « Arrêt / Stop» : un mot français et un mot anglais (!). Leur coup d’éclat peut constituer un symbole, mais …. Les répertoires d’anglicismes (ceux de Gilles Colpron et de Jean Forest en particulier) n’épinglent pas le mot «stop» au sens d’«arrêtez» à un carrefour. Jean Darbelnet écrit même : «… mot anglais qui est entré dans le vocabulaire international comme ‘’’taxi’ et ‘hôtel’» (Dictionnaire des particularités de l’usage; 1986). De plus, le Robert note que le mot a immigré dans le en français à la fin du XVIIIe siècle et qu’il y a fait des «enfants» tout à fait intégrés (stoppage, stopper, stoppeur). Bref, …

Super vente estivale ? (2022)

2022-08-28. La Galerie du Meuble et Gérard Bourbeau & Fils publient chacun un placard publicitaire le même jour et dans la même page (Le J. de Qc, 27 août, p. 13). L’accroche de la Galerie est : «Solde semi-annuel»; celle de la jardinerie Bourbeau : «Super vente estivale». Les gestionnaires de cette dernière ne se sont pas rendu compte que le mot «vente» (et donc «super vente»), pris au sens de «solde» ou de «vente au rabais», est un anglicisme. Il n’a pas ce sens en français. Le mot anglais «sale», de son côté, signifie à la fois les soldes et l’action de vendre. De là la confusion. Aurait-on besoin d’un avis de spécialiste? En voici un tiré du Multi dictionnaire… : «vente. Impropriété au sens de ‘vente au rabais’, ‘solde’». Le pépiniériste vend de bonnes graines, mais il devrait utiliser de bons mots.

Tournures: Être dans le trouble ! (2022)

2022-08-28. Il est des indices d’anglicisation qu’il est difficile de voir. Ainsi, «être dans le trouble». Jean Forest recense dans le Grand Glossaire… (2008) une vingtaine d’impropriétés liées au substantif et il relève même l’expression. La chroniqueuse Josée Legault s’y laisse prendre. Elle écrit, en début d’un article sur les difficultés actuelles des Libéraux et des Péquistes : «… les deux anciens ‘grands partis’ sont dans le trouble» (J. de Qc, 26 août, p. 10). Jean Darbelnet expliqua, il y presque un demi-siècle : «La fréquence de cet anglicisme tient à ce que ce mot a des sens très voisins dans les deux langues. {…] Le trouble est une émotion et non l’ennui ou la difficulté…». Somme toute, les deux partis ont des problèmes, des ennuis ou des difficultés.

Liquidation finale? (2022)

2022-08-30. Quel sens faut-il accorder à la manchette publicitaire «Liquidation finale d’été»? (Le J. de Qc, 27 août, p. 12). Va pour «liquidation d’été» (solde d’été). Mais «liquidation finale? Une «vente finale» est une vente ferme et l’expression nous serait inspirée par l’anglais «final sale». Une «offre finale», c’est la dernière en date, mais non une offre définitive. On définit l’adjectif comme ce qui est à la fin d’un processus. Il serait pour le moins surprenant que les magasins Latulippe, à l’origine de l’expression, aient mis en branle un processus qui mènerait de rabais en rabais à une liquidation finale. Comme les examens scolaires périodiques couronnés par un examen final. Il semblerait donc préférable d’annoncer «Liquidation de fin d’été».

Sauce régulière? Inventaire? (2022)

 2022-08-31. Les restaurants Stratos occupent l’avers et le revers de la pochette publicitaire distribuée aux portes de Québec au début de la semaine du 28 août. L’accroche «Grande pizza» est en vedette depuis la fin de 2021. Elle a pris la place de «Pizza large», syntagme inspiré de l’anglais et dénoncé à l’entreprise à partir de 2018. Ce changement pour le mieux est à souligner. Les consommateurs avertis relèveront encore deux impropriétés : «sauce régulière» et «inventaire». Il faudrait écrire «manque de produits» ou «rupture de stock» et non «manque d’inventaire». De même, une sauce est dite «courante», «traditionnelle» ou «ordinaire» dans la langue de Molière, mais non «régulière». Un détour par un dictionnaire de langue devrait en convaincre Stratos et ses publicitaires.

Date, cool, char, flyé (2022)

 2022-08-31. Les lecteurs des journaux de Québecor apprécient le franc parler de Richard Martineau. Mais celui-ci pourrait soigner son langage ou, tout au moins, en améliorer la qualité sans nécessairement en modifier le fond. Ses lecteurs auront relevé, dans sa chronique de mardi (J. de Qc, 30 août, p. 6), les expressions «afin d’impressionner ta date», «ça serait cool», «le gars saute dans son char», «le parti flyé». Ce sont des expressions qu’il devrait remplacer. Cela serait fort simple : «afin d’impressionner sa copine», «ça serait sympa», «le gars saute dans son auto», «le parti déjanté». On peut juger que le langage utilisé est du «joual», un mélange inutile d’anglais et de français, qu’il y a tout lieu de limiter au langage familier et privé.

Exclamations: Fuck!

2024.03.01. La chroniqueuse Josée Blanchette aime bien parsemer ses textes de mots anglais. L’habitude fait partie de son style. Dans le Dev...