2017.02.15.. On abuse du mot «évènement » depuis une dizaine d’années. Jusqu’à maintenant nul
dictionnaire n’a relevé le dérapage. À l’occasion d’entretiens sur les ondes
publiques, on est témoin d’une pluie du mot, si bien qu’il y aurait lieu de
lancer des « avertissements » d’«évènements » comme on le fait pour la neige.
Le Soleil (14 février 2017, p. 7) annonce la présence de camions-cuisines à
Expo-Cité au cours de l’été. Ce sera des «journées-événements », des
«événements gourmands » selon la journaliste. La porte-parole de Québec parle
de son côté d’«évènements établis». Une capsule linguistique présentée dans le
site internet de l’Asulf (www.Asulf.org) précise : « Le terme « événement
» est souvent utilisé à tort en français, ce mot désignant habituellement un
fait marquant, historique. Cela étant dit, il n’est pas toujours facile de
trouver un mot juste pour rendre cette notion, correspondant à event en
anglais». Que dire alors ? Rencontres gourmandes, journées, fêtes…, rendez-vous
gourmands, bouffe en plein vent… Mais, de nos jours, il faut vendre la peau de
l’ours avant de l’avoir tué. Et couronner illico l’activité du mot
«événement » !
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»Si... je parle d'un non-événement, cela ne veut pas dire qu'il ne s'est rien passé (il s'est passé quelque chose: une déclaration, une manifestation...), mais que ce qui s'est passé ne me plaît pas, m'irrite et que j'affecte de le dédaigner. Non... veut dire mauvais» (Bernard Leconte, Qui a peur du bon français? Paris: Lanore, 2005, p. 67).
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