vendredi 3 avril 2020
Dépanneur (2020)
2020-04-02. Le mot «dépanneur», au sens de «petite épicerie», est aujourd’hui généralisé. La recommandation officielle de l’Office remonte à 1983. Le mot est source d’ambigüité : Le Devoir présente la manchette «Les dépanneurs au front» (2 avril, p. A-8). On peut deviner que ce ne sont pas les petites épiceries qui iront au front, mais plutôt leurs propriétaires. L’auteure du reportage parle heureusement des propriétaires de dépanneurs. Le mot, limité au Québec et peut-être aux zones limitrophes, ne semble pas avoir émigré en Europe. Il porte une tache originelle. Le professeur L. Meney (Le français québécois entre réalité et idéologie…) le qualifie de faux ami (pour la francophonie) et il note qu’il est né sous l’influence de l’anglais qui amène les Québécois à passer de l’inanimé à l’animé (dry cleaner = nettoyeur; best seller = meilleur vendeur; etc.) et donc à dépanneur, un être normalement animé. C’est dire que le propriétaire du dépanneur n’est pas un dépanneur. Mais ira-t-il au front?
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