2020-04-03. Le président honoraire de l’Asulf, monsieur Auclair, revient à la charge et souhaite que l’OQLF revoie le dossier «détour» ou «déviation» dans l’affichage routier. Il rappelle la position du linguiste Robert Dubuc (Au plaisir des mots, Linguatech éditeur, 2008, p. 57), la valse-hésitation de l’OQLF sur le sujet, l’officialisation du faux ami «détour» et, par la suite, la démission de deux membres de la Commission de terminologie. En 1980, l’Office recommanda «Déviation» au sens de «… route ou section de route qui contourne… un obstacle temporaire» et on précisa : «Le terme détour utilisé en ce sens est impropre». La décision fut renversée en 2001. L’inclusion du mot et de son sens québécois dans les dictionnaires d’usage n’annule pas un commentaire du professeur Jean Darbelnet : «On fait un détour pour aller voir quelqu’un, mais la route comporte une déviation là où elle est en réparation…» (Le bilinguisme et les anglicismes, 1965). L’anglicisme, ajoutait le professeur, tend à effacer la distinction entre les deux mots prise au cours des siècles et de leur va-et-vient.
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