2014.12.20. Dans sa chronique hebdomadaire (Le Devoir, 20-21 décembre, p. B 5), David Desjardins choisit de nommer deux journées de solde annuelles par leur appellation anglaise (Black Friday, Boxing day) plutôt que par leur équivalent français (Vendredi fou, Après-Noël). La faute n’est pas très grave ni très dommageable pour le français. Elle constitue cependant l’illustration d’une mentalité. Le poète Alain Borer dit de la manie d’employer des mots anglais alors qu’il existe des expressions françaises équivalentes que ce sont tout au plus des fredaines. Ces fautes seraient moins graves que les métaplasmes (fautes de syntaxe). Mais il interprète de tels choix courants en France : « L’adoption de mots anglais sans transformation signifie : ‘Nous préférons la langue du maître’. Courriel ni pourriel ne prennent pas, précisément parce qu’ils sonnent trop français » (De quel amour blessé, 2014, p. 61). En serions-nous là ici aussi?
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