2018.05.01. L’attitude des Québécois face aux emprunts de mots anglais n’est pas très différentes de celles d’autres peuples. Mais il ne faut pas exagérer le danger des emprunts («La fausse menace», Le Devoir, 30 avril, p. A 7). Tout à fait d’accord. Mais l’assimilation des locuteurs contribue sans doute ici à inquiéter les francophones. Ceci dit, en matière d’emprunts, on devrait distinguer le passé et l’avenir. D’abord, le recensement des emprunts épinglés à partir des années 1840 et leur intégration ou leur abandon complet un siècle plus tard. Les vieux emprunts alignés par Thomas Maguire (1841) ou Jean-Philippe Boucher-Belleville (1855) ont sans doute été décimés. Les survivants, peu nombreux, ont été intégrés. Ils vivent en harmonie avec les français de souche. Puis, seconde perspective, les emprunts actuels et le sort qui les attend. Ces derniers suscitent des débats, peut-être des passions. Les échanges qui les entourent sont sains, stimulants, roboratifs. Ils seront peut-être inutiles, mais peu importe. Ex post, dans un autre siècle, on appréciera les préoccupations et les discussions de nos contemporains. Les descendants constateront que nous aurons été des Québécois normaux, passionnés par des questions de langue, et que nous aurons élagué beaucoup de candidats inutiles, redondants et même inassimilables.
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