dimanche 27 décembre 2020

Lâché lousse (2016)

 2016.05.05. Il est incompréhensible, inacceptable même, que Radio-Canada maintienne le titre de l’émission « médium large », un anglicisme déjà épinglé ici, à l’air tout à fait français et presque impossible à détecter même par des locuteurs sur leurs gardes. Il en va de même pour le titre courant d’une chronique signée Louise Gendron dans Châtelaine : « Lâchée lousse » (Voir livraison de mars, p. 52). Quel francophone peut deviner que l’expression est un calque de « to let loose »? Le passage du mot « loose » à « lousse » est pourtant récent. Au début du XXe siècle (1909), Narcisse-Eutrope Dionne le retient sous sa forme anglaise. Vingt ans plus tard, Adjutor Rivard fait comme Dionne. Victor Barbeau lui donne une graphie française (!) par la suite comme Gaston Dulong (1969) et Bélisle (1979). Mais l’expression reste un anglicisme. Un magazine sérieux pourrait l’éviter et le remplacer : Liberté totale, En liberté, En toute liberté, Sans contrainte, La bride sur le cou, etc. Mais on fait souvent comme s’il fallait assurer la survie d’un bel anglicisme né du terreau québécois.

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