2020-06-27. Souvent l’Office québécois de langue française se soumet à l’usage. C’est ce qu’il fait à propos de l’expression «préposé aux bénéficiaires», déconseillée de 2005 à 2020. Depuis quelques mois, on la privilégie (lettre de J. Maurais, Le Soleil, 27 juin, p. 36). C’est dire que l’Office modifie son regard, change de prisme ou se donne de nouveaux principes. Le jeu est dangereux. S’il se contente trop souvent de se satisfaire de l’usage, il deviendra inutile au moins à un titre : celui de la qualité de la langue. Si l’Office poursuit sur sa lancée et s’il en vient à recommander «valet» (au lieu de «voiturier»), «place» ou «centre d’achats (au lieu de centre commercial»), «breuvage» (au lieu de boisson), …tout un pan de ses compétences devra être abandonné. Un dictionnaire correctif qui ne signalerait plus les formes fautives et ne donnerait plus de conseils n’aurait plus de raison d’être. Il en ira de même de l’Office s’il accepte la dictature de l’usage, le tyran des langues selon une expression de Claude Duneton.
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