2016.06.13. On a entendu le chef d’antenne du Téléjournal affirmer en ondes que le chef de l’Opposition au Conseil municipal de la capitale « a été frappé par une voiture » (13 juin, 18 h 13). De tels accidents s’expliquent sans doute en partie par la multiplication des autos intelligentes (!) en mesure de frapper un cycliste ou un piéton. Mais ils s’expliquent surtout grâce à l’influence sémantique du verbe anglais « to hit » si on se fie à l’observation du professeur Meney. Pour sa part, le grammairien en chef de Radio-Canada commente : « Il n’est pas impossible qu’un automobiliste en proie à la rage au volant frappe un cycliste. Il est cependant plus fréquent qu’un automobiliste heurte un cycliste. En effet, on frappe quelqu’un ou quelque chose avec son corps ou avec un objet, mais au volant d'un véhicule, on heurte ou on renverse un piéton ou un cycliste… ». L’Office québécois de la langue remarque de son côté : « L’emploi du verbe frapper est fautif au sens de « heurter, entrer en collision ». Voilà une expression à corriger devant la caméra et face aux téléspectateurs.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Historique ? (2025)
2025.03.01. On a tendance à qualifier d’ historique bien des faits qui ne le seront que dans quelques décennies. Le traducteur André Racic...
-
2021-10-02. Racisme «systémique»? Que veut dire l’adjectif? Que le racisme serait élaboré, pensé, commandé, mis en page et mis en vigueur, ...
-
2016. La saison des travaux routiers est courte en territoire québécois. Aussi se rend-on compte aisément que les détours obligatoires, d...
-
2022-04-06. Les journaux devraient demander aux journalistes de prendre connaissance des notes linguistiques des collègues. Par exemple, cel...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire