2015.12.13. Les remarqueurs ne se sont pas attardés à l’utilisation exagérée faite de l’adjectif « majeur ». Par exemple, on lit dans le Soleil (11 décembre, p. 8) qu’Hydro-Québec dédommage les villes « pour les impacts...de ses projets majeurs ». La popularité de l’adjectif en sol laurentien doit venir, pour une très grande part, de la présence parallèle du mot anglais et de la facilité d’adopter le calque. Ici la journaliste aurait pu écrire : ses grands projets, ses principaux projets, ses gros travaux, ses travaux d’envergure, etc. On observe la prégnance de l’adjectif en France également. Pierre Bénard constate « Majeur a vaincu grand » et il ajoute : «Mais majeur… cela vous a de l’étoffe, du lustre, du chic, de l’éclat, du charme, de la branche » (C’est la cata! 2006, p. 34). Un autre observateur des questions de langue, Alain Bladuche-Delage, note : « Dans les journaux comme dans les livres, tout est abondamment majeur » et il observe « … des mots oublient leur sens à force de n’être pas employés » (Petit traité des finesses…, 2006, p. 55). Bref, n’oublions pas les synonymes.
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