2016.06.09. Il y a des failles dans le français que nous parlons. Ainsi, il nous est difficile d’éviter le mot anglais « straight ». Le Devoir reproduit (8 juin, p. A 10) une phrase du metteur en scène André Brassard : « On voulait ... faire un film straitgh. Ça n’a pas vraiment réussi… ». Brassard aurait plutôt fait un film « pas straitgh du tout ». On y reproduit la citation, on en fait un intertitre et on la met en médaillon. Brassard aurait-il pu employer des mots français sans avoir à préciser davantage sa pensée? Difficilement! car les solutions de rechange sont nombreuses. La Banque de dépannage linguistique (OQLF) en aligne une douzaine : conventionnel, conformiste, sérieux, traditionnel, classique… honnête, strict, loyal, juste, franc, droit, correct, normal, ordinaire, etc. En veut-on davantage? Meney (Dictionnaire québécois-français) signale en plus « conformiste », « réglo », « franco ». Le mot anglais a l’avantage de signifier tout et n’importe quoi. Exactement comme le mot « fonne ». Choisir le mot français propre à dire ce que l’on a l’esprit exige un effort. Et, dans le cas présent, le journal ni la journaliste n’y auront consenti.
mercredi 24 mars 2021
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