2021-07-20. La manchette se décline ainsi : «Ivre au volant, il frappe deux ados» (Le Journal de Québec, 19 juillet, p. 9). Le verbe est ici un barbarisme. De fait, le chauffeur de la voiture n’a pas frappé les ados. À moins qu’il en soit descendu et les ait tabassés. Si ce fut le cas, le titreur aurait dû écrire : « Ivre, il FRAPPE deux ados ». Mais, il était plutôt au volant. Il a donc heurté les ados. La manchette qui s’impose devient « Ivre au volant, il HEURTE deux ados ». Paul Roux (Lexique des difficultés du français…, 2004) fournit une explication à un tel dérapage: «L’anglais emploie un seul verbe (‘hit’) là où le français en utilise plusieurs. On peut frapper une personne de son poing, mais on la heurte, on la renverse avec un véhicule ». Proposons aux greffiers de la marche du journal d’y inscrire la distinction à faire.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Risquer de marquer plusieurs buts ! (2025)
2025.07.02. Jacques Lafontaine, ancien correcteur au Journal de Québec, invite les locuteurs et ses collègues à se méfier des tournures fo...
-
2025.05.12. Ce serait déjà un anglicisme que d’écrire «… l’école des Bâtisseurs accueille des élèves du programme régulier ». Mais on fait...
-
2025-06-01. Monsieur Claude Villeneuve, chef de l’opposition au conseil municipal de Québec, utilise une expression anglaise quand il s’agit...
-
2025-02-05. Encore un don « historique »! Un rez-de-chaussée du Journal de Québec proclame : «La Fondation du CHU de Québec reçoit un don hi...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire