2014.10.05. Une journaliste du Soleil écrit à propos de la chanteuse Salomé Leclerc (3 octobre, p. 29) : « Disons qu’elle s’est payé la traite… ». Le mot « traite » n’a pas la signification de « régal » ou de « tournée » comme l’a son pendant anglais « treat ». Mais l’anglicisme s’est installé ici. On l’a utilisé dans un roman publié en 1873. N.E. Dionne l’a inséré dans Le Parler populaire… en 1909. Depuis, on ne manque pas de le montrer du doigt : G. Dagenais en 1967, G. Colpron en 1970, M.É. de Villers depuis les années 1980 et L. Meney en relève des exemples d’utilisation à la toute fin du XXe siècle. Tous proposent des solutions de rechange. La journaliste, si elle avait douté face à l’expression calquée, aurait pu écrire : s’est régalée, s’en est donné à cœur joie, s’est amusée, s’est gâtée, s’est fait plaisir, etc. Mais il faut admettre que voilà un anglicisme difficile à démasquer tant il a une allure française.
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