2021-12-21. Le mot «cheap», noté comme mot anglais dans le Robert, comme anglicisme au Québec, est mis en vedette par le Devoir (21 déc., 1e p). On le place d’abord en sur-titre («Un monde cheap»),on l’insère dans le chapeau («l’économie cheap»), le journaliste S.Baillargeon écrit «L’énergie cheap réduit les coûts … » après avoir noté la publication du volume «Comment notre monde est devenu cheap». Le mot signifie tout et n’importe quoi. Un Québécois y lira successivement «monde mesquin», «économie rudimentaire», «énergie à bon marché» et le volume doit porter, pourra-t-on penser, sur l’évolution du monde vers la mesquinerie. Comme on le voit, l’anglicisme est devenu un mot passe-partout. On peut s’en servir de manière familière mais il n’a pas sa place dans un journal de la qualité du Devoir. Au demeurant, tous les répertoires correctifs, même les plus laxistes, le critiquent.
samedi 1 janvier 2022
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