2022-06.03. Le verbe «perdurer» s’impose depuis les années 1990. La chroniqueuse Émilie Nicolas l’emploie dans l’allégorie intitulée «La fierté fière». Elle écrit : «… l’histoire d’un peuple, les Fiers, qui […] cherchait à perdurer dans le temps» (Le Devoir, 2 juin, p. A7). Autrefois, le verbe avait le sens de «durer éternellement». On lui donne maintenant le sens affaibli de «durer longtemps». Comment expliquer le glissement? vers «perdurer». Le méchant Jean Dutourd écrit : «Les analphabètes contemporains affectionnent le verbe […]. Le préfixe ‘per’ doit leur sembler très distingué, très culturel» (À la recherche du français perdu). L’éditeur Pierre Jaskarzec note de son côté : «Par sa coloration technique, savante, ‘perdurer’ a plus d’éclat que son rival. ‘Durer’ est un mot banal, neutre; ‘perdurer’ sent […] le fin analyste, il donne de l’importance aux propos les plus creux…» (Le mot juste). On n’y va pas avec le dos de la cuiller!
dimanche 10 juillet 2022
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