2022-11-12. «Séquestrer v.tr. : emprisonner illégalement quelqu’un». Telle est la définition du verbe selon le Multi dictionnaire de la langue. Un exemple suit : «Les diplomates ont été enlevés et séquestrés». Le journaliste Pierre-Paul Biron écrit : «Les jurés, dix femmes et quatre hommes, seront […] séquestrés..» (Le Journal de Québec, 11 nov. , p. 6). C’est dire que les jurés seront, selon le sens actuel, illégalement détenus. Il est difficile de concevoir que quatorze citoyennes ou citoyens seront «séquestrés» par l’État chargé de la justice. D’où vient le dérapage? Sans doute du fait qu’il existe deux verbes américains ( sequester et sequestrate) dont le sens est «priver de communications avec l’extérieur». Le verbe français, lui, n’a pas ce sens. On commet donc un anglicisme sémantique en lui attribuant un sens qu’il n’a pas. Le journaliste aurait dû écrire : «… seront isolés, mis au secret, soumis au huis clos, claustrés» (sans séquestration).
jeudi 1 décembre 2022
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