2022.12. 11. Il y a neuf mois, le Journal de Québec décidait d’employer le toponyme Kyïv à la place de Kiev, graphie correspondant à la prononciation russe du nom de la capitale ukrainienne. C’était une excellente façon d’exprimer sa solidarité avec le pays attaqué par la Russie. Le Journal pourrait en toute logique favoriser la naturalisation de quelques mots anglais courants dans le français des Québécois. Un exemple. Le Journal met en première la manchette «Gros party … » (10 décembre). Si on applique la pratique Kiev = Kyïv, les titreurs pourraient adapter une graphie française (donc : Gros party = Gros parté»). On pourrait le faire également avec le mot «fun» et écrire «fonne». De fait, l’adoption d’une graphie fidèle au prononcé français s’inscrit bien dans le modèle du passage de Kiev à Kyïv. Par ailleurs, il faut dire que la recette fonctionne ici depuis plusieurs décennies. Des exemples : trestle = tracel, keating = quétaine, loose = lousse, etc.).
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