2923-05-09. Oublions le bon usage l’espace d’un soir et parlons poids de la langue. André Larocque et quelques collègues qualifient les Québécois de «peuple de sans-papiers» (Le Devoir, 2 mai). Pour sa part, l’ancien ministre Benoît Pelletier croît que le déclin du Québec francophone est «irréversible» (Le Journal de Québec, 8 mai). Les deux observateurs glissent sur des remèdes (réformes constitutionnelles, constitution québécoise, immigration francophone, assemblée constituante). Ils oublient les cégeps. Et ils oublient les solutions normales : la structuration constante de l’État québécois, et ses progrès vers le statut de pays, l’évolution organique de la société elle-même grâce à une langue officielle unique, une économie fonctionnant en français, des programmes de recherches se déroulant en français. Dans le cours normal des choses, une langue protégée par le parapluie d’un État a une assurance de survie et même de progrès que les langues sans État, les langues orphelines, n’ont pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire