2023-08-29. Les chroniqueurs scripteurs ont-ils l’instinct de consulter des répertoires ou des dictionnaires correctifs? On peut se poser la question à la lecture de deux extraits : «… pour que le parti se dise la solution alternative…» et «Renforcer leur image d’alternative possible» (Josée Legault, le Journal de Québec, 29 août, p. 25). Alternative! Adjectif ou nom. Un rapide coup d’œil au Multi dictionnaire révèle qu’on a affaire à un anglicisme. Sous l’article «Alternatif, ive», on peut lire : «Anglicisme au sens de ‘de rechange, de remplacement’» et, sous le substantif «alternative» : «Anglicisme au sens de ‘solution de rechange’». Les journalistes soumettent sans doute leurs textes à des correcteurs électroniques. Mais les anglicismes sémantiques passent facilement sous le radar. Les mots «alternatif» et «alternative» sont bel et bien des mots français. Les détecteurs les laissent passer sans contre-vérification du sens à eux donné sous l’influence de l’anglais. Les critiques a posteriori sont justifiées mais le mal est imparable.
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