2023-09-28. Le correspondant du Devoir à Ottawa a eu raison de guillemeter l’anglicisme utilisé par la ministre Joly. Il écrit : «…Mélanie Joly, avait indiqué qu’il n’y avait ‘pas d’alternative’ au départ de M. Rota…» (Le Devoir, 27 septembre, p. A3). L’anglicisme est un classique du langage québécois. Tous les répertoires correctifs l’épinglent, ceux d’Étienne Blanchard au début du XXe siècle, celui de Gérard Dagenais en 1967 et celui, tout contemporain, d’Anne Fonteneau (365 jours, 1000 fautes; 2021). A. Fonteneau part de l’exemple «il n’y a donc pour lui pas d’alternative à la démolition » et elle propose en remplacement «Il n’y a donc pour lui pas d’autre solution que la démolition». La ministre, de son côté, aurait pu donner le bon exemple et dire qu’il n’y avait pas «d’autre solution que le départ…». L’alternative est un système de deux propositions qui s’excluent.
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