Soi-disant

2023-09-18. Madame Lanctôt, Le Devoir. Je m’attarde à un passage de votre chronique publiée dans le Devoir de vendredi dernier (15 septembre, p. A7) : «… cet établissement de détention soi-disant plus convivial…». Je me suis toujours méfié de l’adjectif «soi-disant». Je l’ai encerclé au cours de la lecture en me disant que je consulterais des répertoires correctifs. D’abord, le Larousse des difficultés et pièges de la langue française. On y écrit « ‘soi-disant’ s’emploie en parlant des personnes […] En parlant de choses, il est préférable, dans l’expression soignée, d’employer son équivalent ‘prétendu’» . Appliquer l’adjectif à des choses est cependant accepté et l’on peut exciper d’un avis de Jean Darbelnet : «…les éléments d’une expression figée tendent à se fondre dans son unité» (Dictionnaire des particularités de l’usage). Donc, dans le contexte. Mais il reste possible et préférable d’écrire «établissement prétendu convivial». Ma vérification ne conduit pas à une objurgation mais à la possibilité d’un choix.