2024.02.21. Le chroniqueur Jean-François Nadeau écrit « pratiquement la moitié des maires et des mairesses sont élus par acclamation » (Le Devoir, 19 février, p. A3). Par acclamation!? À l’époque où les services linguistiques jouaient un rôle correctif, on écrivit : «Forme fautive : ‘élu par acclamation’. Cette expression comporte une idée de choix unanime; elle ne peut […] s’appliquer à un candidat élu du fait qu’il n’a pas eu de concurrent» (Vocabulaire des élections; 1970). On compte parmi les signataires de la remarque Jean-Charles Bonenfant, Jean Darbelnet et Maurice Beaulieu. En 2019, sans recommander l’expression, l’OQLF la justifie : «Les critiques déjà émises […] n’ont plus lieu d’être. […] le concept a évolué, et l'expression est maintenant largement répandue pour désigner l'élection d'une personne, sans qu'il y ait de vote, en raison d'une candidature unique ». Heureusement, on privilégie encore «élu sans opposition» et «élu sans concurrence». Mais quel tête-à-queue!
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