samedi 1 juin 2024

Tournures : Signer un joueur?

2024.05.28. Le minimum qu’un journal devrait exiger de ses employés, c’est de s’inspirer des avis linguistiques de ses propres correcteurs. L’un d’eux, Jacques Lafontaine (1947-2023) du Journal de Montréal et de Québec a écrit, à propos de l’expression «signer un joueur», employée dans le monde du sport : «On peut signer un chèque, un contrat, mais on ne peut pas signer un joueur de baseball…» (Les Mots dits; 2016). Pourtant, les lecteurs des journaux de Québecor média ont eu sous les yeux, cette semaine, la manchette «Le CSKA de Moscou […] signe Okhotiuk» (Le J. de Qc, 28 mai 2022, p. 50). La construction fautive est critiquée par Paul Roux, autrefois de la Presse, par la Banque de dépannage linguistique, par Usito, etc. Si les titreurs des journaux de Québecor se donnent la peine d’ouvrir Le Grand Robert & Collins, il y verront à propos de «to sign» : «(Sport) [+ player) 'engager'». Pour sa part, le Multi dictionnaire ajoute, à côté du verbe «engager», les expressions «embaucher quelqu’un», «mettre quelqu’un sous contrat». Il ne faut pas répéter la faute.

 

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