2024.05.23. Madame Gagnon (Journal de Québec). Le pont de Québec a un nouveau propriétaire (le gouvernement du Canada) au lieu du Canadian National. Cet échange entre la compagnie ferroviaire et l’État fédéral est aussi l’occasion pour le négociateur de seriner quelques anglicismes sans s’en rendre compte : «une opportunité» (sans doute une occasion), «des autobus peuvent faire la job» (l’affaire) et, au sujet du pont, «… il peut faire un autre 75 ans» (Le Journal, 22 mai, p. 8). Cette dernière construction syntaxique n’est pas française. Elle nous vient de l’anglais. Le professeur Pierre Cardinal la présente presque sous une formule mathématique : «the other + nombre + nom» et il donne l’exemple «the other two leaders». Inconsciemment, nombre de notables québécois traduiraient «les autres deux leaders». Monsieur Charest serait du nombre. Mais une journaliste ne devrait-elle pas corriger la tournure calquée? Et écrire : « … il peut faire 75 autres années »?
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