2024-08-04. «Le temps chaud et humide va […] perdurer encore tout le week-end». La phrase est tirée du Journal de Québec (3-4 août, p. 3). Elle est signée Nicolas Saint-Pierre. Les lecteurs alertes se régalent (!) toujours du verbe «perdurer» (continuer très longtemps) et d’une limitation temporelle par la suite (durant la fin de semaine). Un commentateur français écrit : «Les ‘sapiens’ d’aujourd’hui trouvent ‘perdurer’ plus chic que ‘durer’ et croient les deux mots interchangeables» (Julien Lepers, Les fautes de français; 2011). Et un écrivain, également français, a une phrase assassine sur le sujet : «Les analphabètes contemporains affectionnent le verbe ‘perdurer’, qu’ils emploient de préférence à ‘durer’. Le préfixe ‘per’ doit leur sembler très distingué, très culturel» (Jean Dutourd, À la recherche du français perdu; 1999). Prudence donc, face à l’alternative «perdurer» ou «durer».
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