2024-09-11. Il est compréhensible que monsieur Michael Sabia, P.D.G. d’Hydro-Québec, répète aux Québécois une forme fautive toujours populaire dans le milieu. Le Devoir reproduit deux phrases du haut-fonctionnaire. D’abord : «Jusqu’à date, le gouvernement…», puis : «… l’ensemble des décisions jusqu’à date» (11 septembre, p. A1+). Le franglicisme est dénoncé depuis un demi-siècle au moins. Gérard Dagenais écrit à son sujet : «...’jusqu’[à date] est le calque de l’expression ‘up to date’» (Dictionnaire des difficultés..; 1967). Il propose, en remplacement, «jusqu’à ce jour», «jusqu’à maintenant», «jusqu’à présent», etc. Trente-deux ans plus tard, Guy Bertrand, conseiller linguistique à Radio-Canada, écrit, à son tour, «Les expressions ‘à date’ et 'jusqu’à date' sont des calques de l’anglais» (400 capsules…; 1999). Les répertoires correctifs actuels proposent toujours des équivalents. Mais nombre de Québécois, sans trop y réfléchir, perpétuent l’enseignement du franglais.
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