2024-11-09. Certains mots anglais sont de vrais prédateurs. Ils peuvent décimer nombre d'équivalents français. On se sert de l’un d’eux dans un quotidien. On écrit à propos de Vanessa Davidson : «Cette ‘coach' accusée d’abus …» (Le J. de Qc, 9-10 nov., p. 29). Les répertoires correctifs québécois épinglent le mot anglais depuis un demi-siècle. C’est le cas du Dictionnaire correctif de Gaston Dulong publié en 1968. Mais on l’emploie aussi en France. Un critique français, Jean Maillet, y va à fond de train. Il écrit : «… ‘coach’ est repris en français au début des années 1930 alors qu’existait le mot ‘entraîneur’ […]. On sait le ravage lexical que ‘coach’ va progressivement opérer dans notre langage quotidien : il y élimine aussi conseiller, instructeur, moniteur, accompagnateur, tuteur, guide, mentor, précepteur, répétiteur, etc .» (100 anglicismes à ne plus jamais utiliser! 2016). La manchette, « Une monitrice accusée d’abus …», 2292 / n’aurait-elle pas été préférable?
dimanche 1 décembre 2024
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