2024-12-26. L’Agence QMI rapporte qu’un Québécois est «décédé dans l’explosion» d’un petit bateau dans une marina de Fort-Lauderdale (26 décembre, 8 h 32). Ce disant, les rédacteurs ignorent une observation du grammairien Jacques Lafontaine, chargé de la correction des journaux de Québecor pendant nombre d’années : «’Décéder’ et ‘mourir’ ne sont pas interchangeables. […] On dit ‘un tel meurt dans un accident’ et non ‘un tel décède dans un accident’» (Les mots dits; les Éditions du Journal, 2016, p. 51). Un autre recueil destiné au monde de la presse présente une observation semblable à propos du substantif «décès» : «désigne une mort naturelle. Quand il est question d’une ‘mort’ accidentelle, c’est ce dernier mot qu’on emploiera » (Lexique des difficultés du français dans les médias). Il est possible que les éditeurs des Journaux veuillent jouer sur le velours en employant «décéder», jugé moins brutal que «est mort dans l'explosion».
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