2024-12-23- Dans un entrefilet intitulé «Les amis mots malade la presse», Jean Brua, un collaborateur du trimestriel Défense de la langue française, y dénonça, à l’exemple de Jean Duneton, l’emploi du verbe «décéder» à propos de la mort d’animaux (1er trimestre 2006, p. 219). Il n’y a pas abordé la question de la mort naturelle et de la mort accidentelle des humains. De nos jours, les habitués des répertoires correctifs liront à propos de «décéder» : «… n’est généralement pas employé lorsqu’il s’agit d’une mort accidentelle …» (Le Multi dictionnaire). Un commentaire de Jean Darbelnet va dans le même sens : « Ce verbe n’est pas interchangeable avec ‘mourir’. […] ne se dit pas d’une mort violente ou accidentelle ». Pourtant, on lit sur le site internet du Journal de Québec : «Monteur de lignes décédé dans un pylône…» (23 déc.) et dans l’édition papier :«Deux amis monteurs de ligne sont décédés dans des accidents … » (23 déc., p. 3). En somme, on décède ou meurt dans son lit pendant son sommeil, mais on meurt dans un accident de travail ou dans un accident de la route.
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