dimanche 5 janvier 2025

Tournures: Avoir de la misère (2024)

2024-12-18. Une tournure traditionnelle discutable: telle est le cas d’«Avoir de la misère». On l’entend et on la lit encore. Elle est présente dans un article du Journal de Québec (16 décembre, p. 😎: «On a de la misère, parce qu’avec nos anciennes caisses…». L’extrait est celui de Peter Sergakis , président de l’Union des tenanciers de bars. On notera au départ qu’on ne retrouve pas la tournure dans les dictionnaires ou les répertoires européens, dont «Expressio.fr», le plus important. Ici, au Québec, on la critique depuis au moins la fin du XIXe siècle. Alphonse Lusignan écrit : «Ne disons plus : j’ai eu beaucoup […] de misère […] mais beaucoup de ‘peine’, de ‘difficulté’…» (Fautes à corriger; 1890). Le grammairien Gérard Dagenais est à peine moins radical : «… ce barbarisme […] est à proscrire. Il ne faut pas dire ‘j’ai de la «misère» à peindre… mais j’ai beaucoup de difficulté… » (Dictionnaire des difficultés…; 1967). De nos jours, l’OQLF note que la tournure fait partie du langage familier. C’est-à-dire qu’on devrait l’éviter dans les communications institutionnelles.

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