2025.03.09. Il est toujours amusant de se fourvoyer soi-même en reprochant à un locuteur d’avoir employé une forme jugée fautive. On lit dans le Devoir de fin de semaine cet extrait de Konrad Yakabuski à propos de la qualité du français du nouveau chef du PLC : « Ses adversaires […] risquent de profiter des lacunes de M. Carney dans la langue de Molière» ( 8-9 mars, p. B13). Risquer de profiter? Le premier verbe ne s’emploierait qu’avec des éléments fâcheux. C’est l’observation du Multi dictionnaire (2021) et de Jean Darbelnet (Dictionnaire des particularités; 1986). Il est vrai cependant que l’Office québécois de la langue accepte les jumelages «risquer et gagner, risquer et réussir) tout en proposant des solutions de rechange («risque de fonctionner: pourrait fonctionner; risquer de gagner : courir la chance de gagner). L’organisme s’aligne sans doute sur l’usage plutôt que sur les notes prescriptives.
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