2025.06.07. Quand un journaliste de Radio-Canada ne peut faire la distinction entre les verbes «durer» et «perdurer», on peut dire que cela est impardonnable. Les employés du réseau sont des professionnels de la langue. Aux Nouvelles de 8 h le 7 juin, on a parlé de l'atmosphère enfumée en provenance de l'ouest. Elle «va perdurer jusqu'à demain », a-t-on entendu (Éric Plouffe, 8 h 2, 6 juin). Normalement, «perdurer» veut dire durer longtemps, se perpétuer et on ne lui impose pas de bornes. S'il y a une limite, il y aurait lieu de dire: «va durer jusqu'à demain». Mais, il est vrai que «perdurer» a du panache. Un présentateur français écrit à son propos: «L'avantage de 'perdurer' vient peut-être de sa syllabe en plus. Elle le rend plus seyant, sans doute, à ceux qui confondent la lourdeur des mots avec le poids de la pensée». (Julien Lepers, Les fautes de français? Plus jamais; 2011).
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