2025.07.11. Même le Devoir cède aux charmes de l’anglicisme sémantique qui consiste à donner le sens de ««remettre en cause» au verbe «questionner». On y lit la manchette : «Les secours du Texas questionnés après les inondations meurtrières » (Le Devoir, 11 juillet, p. A2). On excipera peut-être du fait que la nouvelle provient de l’Agence France-Presse. C’est l’occasion de citer un commentaire franco-français sur le sujet : «Par ignorance ou pédantisme, on reproduit l’usage du verbe anglais ‘to question’ qui […] ne veut pas dire ‘questionner’ mais […] ‘mettre en question’. On ‘questionne’ donc, bien à tort, la politique du gouvernement … au lieu de les ‘mettre en cause’» (Julien Lepers, Les fautes de français…; 2011). Un avis semblable est donné par des spécialistes québécois (Paul Roux, M.É. de Villers). Alors restons alerte!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire