Caucus (2025)

2025-10-31. Quand on est économe de mots, on n’hésite pas à employer le mot « caucus ». On en trouve la trace en terre québécoise depuis au moins 140 ans. Il est présent dans le Clapin (Dictionnaire canadien français) publié en 1894. Marie-Éva de Villers a constaté sa popularité à la fin du XXe siècle, en 1997. Il fut cette année-là l’emprunt lexical le plus employé dans les articles du Devoir, après les mots «péquiste» et « cégep » (Le vif désir de durer; 2005). Mme Villers reproduit une note du Grand dictionnaire terminologique : « Le mot ‘caucus’ est un canadianisme dont l’usage se justifie parce qu’il est à la fois utile et fonctionnel ». Toutefois, une expression le concurrence : « groupe parlementaire », lequel désigne l’ensemble des élus et élues d’un parti mais non leur réunion, sens que prend « caucus ». Aussi, un groupe parlementaire peut tenir son caucus. Et quand Lionel Carmant quitte le caucus (30 octobre), il quitte non pas une réunion, mais le groupe.