2025-11-12. Il faut épurer son langage et ses écrits. Il ne faut plus utiliser un mot chargé d’électricité, tel «étranger». Se dire «étranger» quand on est touriste aux États-Unis ou en Europe mériterait un billet de contravention! Et en qualifier un visiteur dans la métropole québécoise devrait être jugé crime de lèse-majesté! Le qualificatif est rayé de l’usage. Un collaborateur du Devoir consacre un long article aux étudiants dits internationaux. Son titre est révélateur : « La ‘manne’ des étudiants internationaux… » (12 novembre, p. A4). L’expression y est étalée à quinze occasions et le qualificatif «étranger», totalement ignoré. Le traducteur André Racicot juge qu’elle est impropre et absurde : un chinois qui va étudier à Toronto n’a qu’une seule nationalité même s’il se dit citoyen du monde. Il serait plutôt un étudiant étranger. Mais ne serait-ce pas rétrograde, péjoratif, chauvin et raciste de le cataloguer ainsi? Même si le français y est bien traité!
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