2024.03.14. Le mot «historique» a le vent dans les voiles. Très souvent, on exagère. Myriam de Beaulieu précise : «Ce qui est historique, c’est l’Histoire […] qui nous le dira dans quelques décennies ou quelques siècles» . L’Académie française observe : «Une fâcheuse tendance se répand actuellement qui consiste […] à faire d’historique un synonyme de ‘sans précédent’ ou d’’inégalé’, ce qu’il convient d’éviter puisque le français dispose déjà de nombreux termes pour traduire cette idée» (Dire, ne pas dire; 2020). En dépit de telles précisions, un titre du Journal de Québec proclame «Un déficit historique» (13 mars). Le texte de l’entrefilet qui suit est exemplaire : «… un déficit […] le plus élevé de l’histoire…». Le titreur avait pourtant à portée de clavier «déficit sans précédent» , «… record», «… sans pareil», «… d’envergure», «… inattendu», «qui fera date», «… marquant», etc. Mais le vent poussant «historique» est et reste dominant.
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