2024-07-16. Les locuteurs qui s’arrêtent à l’occasion aux mots inventés dans l’urgence pour couper l’herbe sous le pied à des américanismes nouveaux et envahissants doivent s’amuser lors d'un second regard. On lit dans le Journal de Québec de la fin de semaine : «La haute dirigeante du géant mondial des dépanneurs…» (13-14 juillet, p. 44). Normalement, un dépanneur ou une dépanneuse serait une personne qui dépanne ses concitoyens à un titre ou à un autre. Comme un géant de catch ou de boxe devenu une vedette de ces sports. Mais ces derniers ne sont pas des locaux ou des établissements. Le dépanneur est le propriétaire de l’épicerie, un marchand ou un petit épicier. On ne dirait pas «géant mondial des épiciers» ou «…des pharmaciens» ou «…des quincaillers». Mais plutôt des épiceries, des pharmacies ou des quincailleries. Ne faudrait-il pas parler davantage de «dépanneries» ? sans négliger pour autant de saluer les propriétaires , c’est-à-dire les dépanneuses et leurs homologues masculins.
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