2024.06.04. On dégaine trop facilement l’expression « Persiste et signe ». C'est une formule que l’on inscrit au bas des interrogatoires de police après qu’un suspect s’est bien confessé, «allongé» ou «déballonné». Tel est l’explication de Jean Dutourd (À la recherche du français perdu; Plon 1999). La tournure s’applique à un suspect qui s’est mis à table et qui reconnaît la déclaration qu’il a faite. La même tournure utilisée pour marquer la position d’un syndicat face à la loi sur la laïcité de l’État est pour le moins incongrue : «… la Fédération autonome de l’enseignement persiste et signe» (Journal de Québec, 4 juin, p. 15). La formule est imposée à des suspects, mais elle ne l'est pas à des élus syndicaux. Mieux vaudrait une phraséologie adaptée : la FAE demeure ferme, persiste dans son opposition, maintient sa position…
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