2024-10-25. Un simple locuteur pourrait être l’auteur de la phrase : «Une fillette est décédée d’une noyade accidentelle». Mais «… s’est noyée» aurait suffi. On pardonnera sans doute aussi au locuteur la phrase : «… est décédée d’une noyade…». Toutefois, il s’impose de corriger le média qui reproduit (trop) fidèlement la citation : « Une fillette […] est bel et bien décédée d’une noyade…» (Le Soleil, 24 octobre 2024). Il est possible qu’on ait voulu éviter la trop brutale tournure « est morte ». Et il faut compter avec la pratique d’utilisation des verbes «décéder» et «mourir». Jean Darbelnet, professeur à l’Université Laval, à la fin du siècle dernier, écrit à leurs sujets : «Décéder. Ce verbe n’est pas interchangeable avec ‘mourir’. Il appartient à la langue administrative et ne se dit pas d’une mort violente ou accidentelle». En somme, la fillette est morte noyée.
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